PRINCIPALES PERSONNALITÉS ET LEURS PÉRIODES DE FONCTION
PERSONNALITÉS CONGOLAISES Adoula Cyrille : Né le 13 septembre 1921, a été, lors de sa création en octobre 1958, premier vice-président du Mouvement National Congolais, le M.N.C. de Lumumba. Sous le gouvernement Lumumba, il sera Premier ministre (2 août 1961) obtenant la confiance à la Chambre à l'unanimité moins une voix lumumbiste, et par acclamation au Sénat. Dès le 24 juin 1960, il qualifie le programme du gouvernement Lumumba de «bouteille sans contenu» et ajoute qu'il votera cependant la confiance « dans l'espoir que le gouvernement fera connaître un véritable programme dans les jours à venir ». Allié de Mobutu. Gbenye Christophe : Né en 1927, il est Ministre de l'intérieur dans le gouvernement Lumumba (juin 1960) et également dans le gouvernement de Cyrille Adoula (août 1961). Après la disparition de Lumumba, avec le soutien de la Chine et de Cuba, il met sur pied un mouvement rebelle. Il est nommé en 1961, président du M.N.C. - Lumumba. En février 1964, Soumialot et d'autres lumumbistes, le soutiennent dans ses actions. Dès mai 1964, ses troupes combattent victorieusement l'Armée Nationale Congolaise. Après les opérations «Dragon Rouge» et «Dragon Noir», il prend fuite avec les autres chefs rebelles et se réfugie à Dar es-Salaam, où il installe un gouvernement en exil. Avec le soutien de Cuba, il poursuit des opérations de guérilla au Congo. En 1965, des dissensions internes signent la fin de son organisation. Il vit en exil en Ouganda de 1966 à 1971. Il vit actuellement calmement, grâce à ses rapines, à Kinshasa. Mobutu Joseph Désiré : Né le 14 octobre 1930 à Lisala et après un séjour à l'Exposition Universelle de Bruxelles de 1958, au titre de la presse congolaise, milite dans les rangs du M.N.C.- Lumumba et sera en juillet 1960, nommé par Lumumba, Chef d'Etat-Major de l'Armée, avec le grade de colonel. Plus tard, il prendra le commandement aux mains de Kasa-Vubu et s'autoproclame même Président en 1965 qu'il restera jusqu'en 1997. Mulamba Leonard : Lieutenant-colonel à la tête de la garnison de l'A.N.C. À Stanleyville. Il était, ce qu'on a appelé « un excellent commandant en chef à la tête d'une armée congolaise incompétente ». Plus tard, ambassadeur en Inde et au Japon. Mulele Pierre : Né en 1929, il a été ministre de l'Education nationale et des Arts dans le gouvernement Lumumba (juin 1960) et dans le gouvernement Gizenga à Stanleyville. Ce révolutionnaire congolais était allié de Lumumba. Il avait suivi des formations dans les camps d'entraînement dans les pays de l'Est et en Chine. Pendant la révolution simba de 1964, il était dans la province du Kwilu à la tête d'un groupe de pression d'inspiration maoïste. Après l'échec du soulèvement du Kwilu, il s'enfuit vers Congo-Brazzaville. En 1968, le Président Mobutu le piège en lui promettant l'amnistie s'il revient au Congo. Quelques jours après son retour, il sera arrêté, atrocement torturé et exécuté en public. Ses restes seront jetés dans le fleuve Congo. Gizenga Antoine : Né en 1925, il faisait partie du commandement du Mouvement National Congolais de Lumumba. Premier vice-premier ministre dans le gouvernement Adoula d'août 1960 et révoqué par ordonnance du président Kasa-Vubu en même temps que Lumumba, le 5 septembre 1960. Il a aussi été le fondateur, en avril 1959, du parti d'extrême-gauche, le Parti de la Solidarité Africaine, le P.S.A. La participation de ses troupes aux assassinats de Kindu en 1961 –au cours desquels 13 pilotes italiens ont été tués– et de Kongolo –au cours desquels une vingtaine d'ecclésiastiques ont été massacrés– l'ont fait tomber en disgrâce. Il a été emprisonné jusqu'à la chute du gouvernement d'Adoula. Tshombe l'a fait libérer le 17 juillet 1964, mais Gizenga s'en est rapidement éloigné. Homme calme, aimant la solitude, il se montre rarement en public. Kalonji Albert : Né le 8 juin 1929, sa carrière politique commence au lendemain de son retour, en 1958, de l'Exposition Universelle de Bruxelles où il rejoint le M.N.C. que vient de fonder Lumumba et auquel il va s'opposer en fondant le M.N.C. - Kalonji. Les agissements de Kalonji étaient surtout motivés par les rivalités qui régnaient entre les différentes tribus qui formaient le nouveau Congo. En sa qualité de chef des Luba, il haïssait profondément Lumumba qu'il accusait d'avoir fait tuer des milliers de Luba. Il a essayé, sans succès, a obtenir le soutien de l'Amérique pour renverser le régime Lumumba. En proclamant l'Etat minier du Sud-Kasaï et suite à une campagne militaire de 4 mois, Kalonji a perdu tout pouvoir. Nendaka Victor : Né le 14 avril 1924, a été nommé administrateur de la Sûreté en septembre 1960 et confirmé par le gouvernement de Joseph Ileo. Président d'une dissidence M.N.C.-Lumumba fut aussi plus tard ministre de l'Intérieur et allié de Mobutu. Olenga Nicholas : Allié de Lumumba et lieutenant de Soumialot. Il était le commandant en chef des rebelles simba. Soumialot Gaston : Allié de Lumumba et bras droit de Gbenye au Conseil National de Libération, le C.N.L. Quand la récolte éclate, il est à la tête d'un groupe d'opposition et sous le régime dissident, il occupe le poste de ministre de la Défense. Kasa-Vubu Joseph : Né en 1917 à Tshela, était le premier Président de la République du Congo. Il était membre de l'Association des Bakongo pour l'unification, l'expansion et la défense de la langue kikongo, en abrégé, l'Abako dont il devint président en 1955 et se montra un dirigeant relativement modéré lors de la Conférence de la Table Ronde le 20 janvier 1960 à Bruxelles. Il révoquera le 5 septembre 1960 son Premier ministre Lumumba. Il sera le premier Président de la République du Congo, de 1960 à 1965. Tshombe Moïse : Né le 19 novembre 1919, président de la Confédération des Associations du Katanga, la Conakat dès 1957, il n'a jamais cru à la formule unitaire inscrite dans la loi fondamentale et proclame, le 11 juillet 1960, l'indépendance du Katanga, sécession qui prit fin en 1963. Pendant la révolte simba de 1964, il occupa le poste de Premier ministre du gouvernement de Kasa-Vubu (1964- 1965) à Léopoldville. PERSONNALITÉS BELGES Spaak Paul-Henri : ministre belge des Affaires étrangères de 1961 à 1965. Allié de toujours de l'ancien Secrétaire général de l'O.T.A.N., Averell Harriman. Davignon Etienne, vicomte : délégué du ministre belge des Affaires étrangères, Paul-Henri Spaak de Kerchove de Denterghem, comte : ambassadeur belge à Léopoldville depuis avril 1962. Nothomb Patrick, baron : consul général de Belgique à Stanleyville durant les événements de 1964. Colonel Charles Laurent : commandant en chef du Régiment Para-Commando. Colonel Guillaume Logiest : était à la tête du CAMAC, l'Assistance militaire belge au Congo. Colonel Louis Marlière : conseiller militaire de Mobutu. Colonel Frédéric Vandewalle : ancien administrateur en chef de la sûreté au Congo belge et consul général au Katanga pendant la sécession de Tshombe. En 1964, il a été le conseiller et le conseiller militaire de Tshombe. PERSONNALITÉS AMÉRICAINES G. McMurtrie Godley : ambassadeur américain à Léopoldville. Averell Harriman : sous-secrétaire d’État aux affaires politiques. Il était le chef de file du président Lyndon B. Johnson pendant la crise du Congo. Douglas MacArthur II : ambassadeur américain à Bruxelles. G. Mennen Williams : assistant-secrétaire des Affaires étrangères, responsable pour l’Afrique. Général Paul D. Adams : commandant en chef de l’U.S. Strike Command et responsable des opérations américaines au Congo. Colonel Burgess Gradwell : commandant USEUCOM-air lift de l’opération ‘Dragon Rouge’. Colonel Clayton Isaacson : commandant de la JTF LEO. TERMES, NOMS DE CODE ET ACRONYMES M.N.C. : Mouvement National Congolais, créé en octobre 1958 e.a. par Lumumba à Léopoldville. Ses principaux instigateurs sont : P. Lumumba, J. Ileo et A. Kalonji. En 1959, il sera scindé en MNC-Lumumba et MNC-Kalonji non pas pour des raisons idéologiques mais plutôt en raison de luttes internes pour le pouvoir
CONAKAT : Rassemblement Katangais Conakat. Est créé en 1959 en prolongement de la Confédération des Associations tribales du Katanga. Son principal leader est M. Tshombe C.N.L. : Conseil National de Libération, créé par C. Gbenye P.S.A. : Parti Solidaire Africain. Créé en 1958. En 1959 ce parti cherche à s’allier avec Abako. A. Gizenga, C. Kamitatu et P. Mulele en sont les principaux leaders CEREA : Centre de Regroupement Africain. Il est né d’une association culturelle (1958) et s’est progressivement transformé en parti politique (1959). Il peut être considéré comme un parti modéré. Ses leaders sont: A. Kashamura et J-C Weregemere RADECO : Rassemblement des démocrates Congolais C.R.I.S.P. : Centre de Recherche et d’Information Socio-Politiques, Bruxelles. Du fait de ses publications en français, ce centre fait office de principale source d’information sur l’histoire sociale, économique et politique de la Belgique d’après-guerre. Ses contributions abordent également les changements intervenus dans les institutions politiques belges. Á partir de 1959, le Courrier hebdomadaire du CRISP, devient l’une des meilleures sources d’information dont disposent les cercles sociopolitiques, économiques et diplomatiques belges ainsi que les observateurs de la société belge I.N.E.P. : Institut National d’Études Politiques, Léopoldville C.V.C. : Société des Chemins de Fer Vicinaux du Congo L’«Ommegang» : les colonnes des troupes au sol du colonel Vandewalle Sudafs : mercenaires sud-africains Jeunesses : ce terme fait surtout référence aux bandes de jeunes qui complotaient avec les insurgés. Il renvoie toutefois aussi aux partisans «jeunes d’esprit et d’attitude». Dans ce cas, ce terme renvoie au «caractère progressif» des membres pas toujours si jeunes. Dans de nombreux cas, ce terme revêt en fait aussi une signification idéologique Simba : signifie « lion » en Swahili. Il s’agissait de soldats rebelles totalement endoctrinés Dragon, opérations : toutes les opérations qui visaient à libérer les otages au Congo dans les années 1964-1965 Air lift: le transport aéroporté des troupes A.N.C. : Armée Nationale Congolaise, l’armée du gouvernement congolais A.P.L. : Armée Populaire de Libération, l’armée des rebelles CAMAC : Assistance militaire (belge) à l’armée congolaise COMISH : Mission d’assistance militaire américaine au Congo LIMA I : la colonne de tête de l’«Ommegang» du colonel Vandewalle sous le commandement de Liégeois LIMA II : colonne de l’«Ommegang» sous le commandement de Lamouline USEUCOM : U.S. European Command USSTRICOM : U.S. Strike Command «Leavenworth Papers» Number 14 : Publication du «Combat Studies Institute» américain Major Thomas P. Odom y fait une analyse personnelle des «Opérations Dragon» en prenant pour point de départ les opérations «Dragon Rouge» et «Dragon Noir» et tente de découvrir la nature et de comprendre la complexité des opérations multinationales plutôt casuelles plus anciennes. À côté de nombreuses autres sources et témoignages, cette publication a servi de référence de base à ce livre O.M.S. : Organisation Mondiale de la Santé Régiment para-commando : unité d’élite de l’armée belge. Au fil des ans, sa structure a été modifiée à plusieurs reprises. Tous les hommes qui composent ce régiment sont volontaires et suivent une formation de parachutiste et de commando. La formation, les tâches et les structures des bataillons n’ont pas changé jusqu’en septembre 2010 et sont toujours identiques si ce n’est qu’il n’y a plus que deux bataillons au lieu de trois. La période de formation en Afrique du régiment s’est terminée en 1962 . Après quelques modifications matérielles et structurelles (chaque bataillon s’est vu adjoindre une compagnie de combat), à partir de 1964, le Régiment Paracommando a été intégré dans les ‘Forces de réaction rapide’ de l’OTAN. Jusque 2010, le Régiment se composait, comme on l’a déjà dit, de trois bataillons :
B.E.M. : Breveté d’État-major e.r. : en retraite C.S.M. : Company Sergeant Major (sous-officier de compagnie) R.S.M. : Regiment Sergeant Major S1 : Chef de la section administration et personnel S2 : Chef de la section des renseignements S3 : Chef de la section opérations S4 : Chef de la section logistique (approvisionnement) Run : terme utilisé par les parachutistes qui fait référence à un ou plusieurs ‘passages’ de l’avion au-dessus des Dropping Zones (DZ). Un avion peut larguer les parachutistes en plusieurs «runs» en fonction de la taille de la DZ; avant le saut, les paras sont divisés en plusieurs «sticks» (quand la DZ est trop petite pour les larguer tous en un seul passage); on parle, p. ex. de «sticks de 10 hommes» (ou plus). Cela signifie que des deux côtés de l’avion («Port»/à droite ou «Starboard»/à gauche) 10 parachutistes sautent en même temps par «run» Sniper : tireur embusqué. Sur le plan purement militaire, il s’agit d’un tireur d’élite spécialement formé à cette fonction, qui travaille de manière totalement autonome. Dans son sens plus général, ici, ce terme désigne aussi les éléments d’une unité laissés sur place et qui occupent différentes positions sur le terrain pour fortement entraver la progression des troupes ennemies par leurs interventions de ‘franc-tireur’ Roadblock : point de contrôle ou de barrage sur certaines routes stratégiques Recce’s : jeep de reconnaissance. Chaque compagnie du Régiment Paracommando des années 1960-70 disposait de sa propre section «Recce’s» composée de trois jeeps de reconnaissance blindées. Ces jeeps extrêmement bien armées (deux mitrailleuses MAG à l’avant et une MAG à l’arrière) offraient à chaque compagnie de combat une arme redoutable A.N.P.C.V. : Amicale Nationale Para-Commando Vriendenkring Vereniging. Cette association rassemble les anciens para-commandos et les paracommandos actifs. Elle peut compter sur la Haute protection de S.M. le Roi. Son siège est installé au ‘Home Para-Commando’ rue du Châtelain à Bruxelles. Cette association chapeaute les diverses «régionales» belges S.I.D. : Service de l’information du Ministère de la Défense Nationale C.D.H.D. : Centre de Documentation Historique de la Défense |